Qui sommes-nous ?

Comment l’Association Frère Régis Balet est-elle née ?

En 1973, frère Régis est parti au Tchad et sa première mission a été de travailler à la formation de jeunes tchadiens dans un collège à Donia.

Par la suite, en 1985, il devint évêque du diocèse de Moundou au Sud du Tchad Tchad géopilitique. Il mourut en septembre 1989 dans un attentat dirigé contre l’avion qui le ramenait en Suisse pour se reposer.

Frère Régis a été directeur du Scolasticat à St-Maurice, internat pour futurs capucins. Il a enseigné et donné une culture chrétienne et humaine à tous les jeunes qui ont fréquenté cette maison de formation. Il a été par la suite promoteur du Foyer franciscain de St-Maurice.

Ses anciens élèves et amis du Scolasticat et du Foyer franciscain créèrent alors une Association pour continuer l’oeuvre qu’il avait entreprise en faveur des jeunes tchadiens et des plus démunis en soutenant diverses actions.

Le but de notre Association est de :

Promouvoir l’esprit franciscain, soutenir des actions missionnaires en faveur des jeunes et personnes défavorisées au Tchad. Statuts de l’Association

Actuellement l’Association compte 76 membres actifs

Mgr Gabriel Balet, 20 ans après sa mort le 20.09.2009

Bel Hommage de René Grand à l’occasion des 20 ans du décès de Frére Régis Balet le 20.09.2009 et sur l’origine de notre Association
SI LE GRAIN NE MEURT

« SI LE GRAIN NE MEURT » ou comment une tragédie a porté fruit

Le 19 septembre 1989, un bref communiqué de l’agence télégraphique suisse annonçait qu’un avion DC10 de la compagnie française UTA reliant Brazzaville à Paris avait explosé en plein vol au-dessus de désert du Ténéré au Niger. On déplorait 170 victimes, passagers et membres d’équipage, dont deux suisses : Mgr Gabriel Balet, évêque de Moundou au sud du Tchad et frère Gervais Aeby, provincial des capucins suisses. Le moment de stupeur passé, je me suis renseigné aussitôt chez mes amis capucins qui m’apprenaient bientôt qu’il s’agissait d’un attentat : une bombe placée dans la soute à bagages avait explosé 20 minutes après l’escale de N’Djamena, la capitale du Tchad.

Je connaissais bien ces deux capucins : frère Gervais avait été mon professeur de théologie à Sion, et j’avais connu Mgr Balet comme directeur du Scolasticat des capucins de St-Maurice (internat d’étudiants devenu le Foyer franciscain) où je suis arrivé en même temps que lui en 1960.

A l’époque, le futur évêque s’appelait frère Régis, son nom de religieux. Il avait essayé de faire mieux participer ses collégiens à la marche de la maison et comme lycéens nous étions très fiers de nos nouvelles responsabilités. Parti comme missionnaire au Tchad en 1973, il fut d’abord professeur au Petit-séminaire de Donia, puis nommé vicaire général et enfin évêque du diocèse de Moundou en 1985. Dans la guerre civile qui divisait alors le Tchad entre le Nord et le Sud, Mgr Balet avait su courageusement prendre position pour défendre la population prise en otage par les belligérants.

Quelques temps après le drame, les anciens élèves de Frère Régis étaient invités à une célébration du souvenir au Foyer franciscain. J’y ai retrouvé de nombreux condisciples. En discutant de la disparition si brutale de notre ancien directeur et en évoquant bien sûr tant de souvenirs, l’idée nous est venue de « faire quelque chose ». Nous ne pouvions pas repartir à la maison avec une simple nostalgie. Frère Régis avait donné une partie de sa vie pour nous aider, comme il l’avait fait pour les Africains. Il m’apparaissait normal de continuer quelque part sa mission au Tchad. En effet, la plupart d’entre nous étions alors des fils d’ouvriers ou de paysans à qui les capucins avaient aidé à payer les études au collège de St-Maurice. En reconnaissance à notre ancien directeur, nous avons alors fondé l’Association Frère Régis Balet, évêque de Moundou au Tchad, le 13 octobre1990.

Après 20 ans d’activité, notre association continue de soutenir financièrement 3 projets au sud du pays. D’abord le Petit-séminaire de Donia où frère Régis avait enseigné, l’un des rares établissements secondaires qui forme des futurs prêtres et des chrétiens engagés dans le pays. Ensuite le centre pour handicapés Notre-Dame de la Paix à Moundou où ces personnes abandonnées à leur sort reçoivent soins et autonomie de vie. Enfin le centre nutritionnel de M’balkabra où des religieuses tchadiennes aident les familles qui n’ont plus de nourriture lors de la « jointure » entre la saison sèche et la saison des pluies qui tarde trop. Grâce à l’appui des amis que nous connaissons sur place, nos liens se sont tissés avec le Tchad, et des échanges ont lieu pour mieux se connaître et se comprendre.

« Si le grain ne meurt, il ne porte pas de fruit » dit l’Evangile. Le drame du 19 septembre 1989 a suscité l’engagement de chrétiens qui ont voulu continuer la mission de celui qui a été lâchement éliminé.

Aujourd’hui encore ce message reste d’actualité pour participer à la construction d’une fraternité qui déborde nos frontières, malgré ou à cause des personnes qui y laissent leur vie.

L’Association frère Régis Balet compte aussi sur vous !                                                                                                                                      René René Grand

Renseignement auprès du secrétariat : Jean-Michel Vuignier  024  472.16.92